Projet immobilier : Quel type de prêt choisir pour financer ses travaux ?

Il n’y a rien de plus enthousiasmant que de voir sa propre maison prendre forme et devenir de plus en plus accueillante. Pour beaucoup, le projet immobilier représente le but de toute une vie. Le financement d’une telle ambition demande souvent plus que les apports personnels. Pour financer les travaux de construction ou de rénovation d’un bien, les institutions proposent un large panel d’offres. Vous pouvez vous rapprocher de votre banquier pour lui faire part de vos projets. Mais sachez que d’autres entités, dont la Caisse d’allocations sociales, se tiennent aussi prêtes à vous prêter main-forte. Retrouvez à travers les prochains paragraphes les principaux types de prêts auxquels vous pourrez souscrire.

Le crédit à la consommation pour financer un projet immobilier

S’il vous faut rapidement de l’argent, le prêt à la consommation reste la solution la plus facile à obtenir. Cette offre bancaire est accessible à tous les clients d’une banque sous certaines conditions. De manière générale, la somme maximale octroyée est inférieure à 75 000 euros. Une loi de 2016 permet toutefois de dépasser cette limite. L’emprunteur est exempté de justificatif. Il n’a pas non plus l’obligation d’avoir une caution ou une garantie hypothécaire. Il revient au gestionnaire du compte de juger de la solvabilité de l’emprunteur. La plupart du temps, la durée du remboursement est assez courte. Vous aurez à restituer la somme empruntée et les intérêts en douze mois. Certaines offres comprennent un remboursement étendu sur 7 années. Si vous faites de petits travaux, le prêt à la consommation est la solution la plus convenable. Cependant, il comporte quelques contraintes. Vous constaterez que la durée de remboursement est courte. Le taux d’intérêt est l’un des plus hauts du marché. Si au cours des travaux vous rencontrez un besoin supplémentaire de liquidité, il se peut que vous ne puissiez pas cumuler deux prêts à la consommation. Dans ce cas, tournez vous vers le crédit immobilier. Ce dernier n’est pas cumulable avec la première dette. Ainsi, vous aurez deux mensualités distinctes à faire auprès de la même banque.
Pour faire face aux différents problèmes rencontrés par les emprunteurs, les institutions bancaires proposent des offres plus spécifiques. C’est notamment le cas du prêt travaux. Il s’agit d’une déclinaison du crédit à la consommation. Ce produit bancaire présente quelques avantages, notamment la flexibilité sur l’assurance emprunteur. Il se peut aussi que les frais de dossier soient nuls. Les banques désignent parfois des partenaires auprès desquels il faut faire les achats de matériel de construction ou d’aménagement. Les travaux doivent aussi être effectués par des professionnels du BTP.

Souscrire à un prêt immobilier pour construire ou rénover

Si vous avez besoin d’une grosse somme pour financer d’importants travaux, vous pouvez vous tourner vers une offre de prêt immobilier. En effet, le prêt immobilier classique permet d’obtenir un financement de plus de 75 000 euros. La durée de remboursement est assez longue. Vous pouvez vous engager sur trois décennies avec la possibilité de finir le règlement de votre dette un peu plus tôt. Au moment de souscrire à un prêt immobilier, il est important de s’assurer que les termes de l’entente avec la banque peuvent s’améliorer avec le temps. Si dans quelques années vous gagnez en pouvoir d’achat, vous voudriez sûrement verser une mensualité plus conséquente. Ce remboursement anticipé ne devrait pas vous exposer à une pénalité. Alors, posez cette question à votre banquier avant de conclure le crédit immobilier. Ce dernier n’est pas plafonné. La banque peut financer la totalité de vos travaux sur présentation de factures ou de devis. Dans certains cas, elle vous demande un apport personnel. L’utilisation des fonds devrait aussi être justifiée. Par-dessus tout, il faut une hypothèque. Sachez aussi que la maison ne vous appartiendra pas définitivement avant la dernière mensualité, donc dans une vingtaine ou trentaine d’années. Il est possible de souscrire à un prêt 2 en 1 : vous empruntez de l’argent à la banque pour acheter une maison. Puis, vous constatez que le bien n’est pas totalement à votre goût. Il se peut aussi que la finition ne soit pas achevée. Dans tous les cas, vous souscrivez à un prêt pour les travaux. Les deux offres sont alors cumulables en une seule mensualité. Ce qui vous facilite la tâche puisqu’il n’y a qu’une seule échéance à respecter. Cette fusion vous permet de réduire la part des intérêts à verser à votre banquier sur le long terme.

Divers prêts dédiés à la rénovation

Le marché des prêts pour travaux est ouvert aux organismes non bancaires. La Caisse d’allocations familiales se trouve dans le secteur. Si vous en faites une demande, la CAF pourrait vous venir en aide. Elle vous accorde une certaine somme pour l’amélioration de votre habitat. Cette aide est possible pour les propriétaires, mais également pour les locataires. Ce type de prêt obéit tout de même à quelques restrictions. Il faut notamment être allocataire, c’est-à-dire avoir des revenus faibles. Le montant de la somme octroyée peut couvrir 80% des dépenses engagées pour les travaux d’amélioration de l’habitat. La CAF fixe un plafond de 1.067 euros. Le remboursement se fait en trois ans avec un taux de 1%. Les bénéficiaires peuvent toujours faire un remboursement anticipé si leur situation financière s’améliore. Autre type de financement auprès des bailleurs, le prêt à taux zéro ancien peut aussi vous aider. Le PTZ ancien se destine aux propriétaires de bien immobilier ancien à réhabiliter. Cette offre est soumise à quelques conditions. Elle est réservée aux emprunteurs dont les revenus restent en dessous d’un seuil fixé par la loi. Le PTZ ancien devrait représenter les 25% du prix d’achat de la maison au maximum.
Le prêt épargne logement est un tout autre type de financement envisageable. Il s’adresse aux détenteurs d’un compte épargne logement (CEL). Cette offre financière est aussi accessible aux clients qui ont souscrit à un plan d’épargne logement (PEL). Sachez que les titulaires des comptes CEL de plus de 18 mois peuvent obtenir 23.000 euros de crédit immobilier. La durée de remboursement varie de 2 à 15 ans avec un taux d’intérêt de 2% (assurance en sus). Une prime de l’État de 1.144 euros maximum est applicable. Elle représente 50% des intérêts. Pour les épargnants ayant souscrit à l’offre PEL, il faut avoir ouvert le compte depuis 36 mois au minimum. C’est la condition pour obtenir un prêt pour travaux. Si l’emprunteur cumule CEL et PEL, le montant maximal de ce prêt est de 92.000 euros. Les retraités peuvent bénéficier d’un prêt pour travaux spécifiques à leur cas. La caisse de retraite finance les aménagements qui pallient la perte d’autonomie.